August 9th, 2009
je voulais attendre la réaction traditionnelle de l’ours sur mon dernier et brillant post, mais ces mamours forestières à durée indéterminée ne doivent pas m’empêcher de satisfaire mon public fidèle.
ce soir j’avais fait des plans hyper précis : après un tomate-mozza orgiaque, je voulais avancer un peu mes projets pour valider mon master pourri là mais attention sans briller, je tiens à être dernière de promo. j’ai un peu peur depuis quelques semaines parce que j’ai une sérieuse concurrente face à qui, dans tous les sens du terme, je ne ferai pas le poids. j’avais ensuite prévu de fumer un narguilé en regardant un film et ptêtre que si j’avais été sage, j’aurais été regarder le lever de soleil de Montmartre. j’aime beaucoup ces naissances du monde quotidiennes et je n’ai pas encore eu l’occasion d’admirer ce spectacle autrement plus précieux qu’un banal coucher de soleil depuis Montmartre. puis j’aurais été me mettre au lit, épuisée et l’œil rougeâtre, m’endormant en 3 minutes chrono avant d’être réveillée à 8h par un/e de ces cher/e-s voisin/e-s qui aiment à jeter le verre aux petites heures du jour.
il y a comme un effet d’acoustique très troublant dans cette micro cour qui fait qu’en plus de profiter de l’intimité des gens dont l’appartement touchent le mien, je suis également la vie de toutes celles et ceux qui ont une fenêtre sur ladite courette. merveilleux écho grâce auquel je me tape en outre TF1 tous les soirs quand ma voisine du dessus rentre et qu’en bonne truie la première chose qu’elle fait, c’est d’allumer la télé sur la première chaîne. chaque soir, je comprends un peu mieux pour quelles raisons je n’ai pas de téléviseur.
bon eh bien c’est tout raté, parce que je n’ai pas pu trouver de charbons pour mon narguilé. depuis, j’essaye de me motiver et je vous cache pas que c’est pas vraiment gagné vu que je fonctionne à la carotte immédiate et que des ronds de fumée sont une motivation autrement plus électrisante qu’une bonne note lointaine. je me suis bien fait une théière de chaï avec du lait bio qui fait de la crème tout seul comme en Bosnie, mais l’envie ne vient pas. j’ai plus envie d’aller lire.
…
je voulais vous écrire avant, pour que vous vous inquiétiez un peu parce que j’allais à Londres et j’aurais pu mourir dans un attentat ou d’une grippe cochonne, ironie terrible pour une végétarienne d’origine musulmane n’est-ce pas. mais le plus surprenant c’est pas tant que j’ai osé aller dans une ville aussi dangereuse, c’est plutôt que j’y sois allée avec mon frère. eh oui, mon frère, ce personnage très rare sur lachaussett mais qui devient fort présent dans ma vie depuis qu’il a découvert, à 28 ans, qu’il avait une petite sœur, m’a proposé un ouikendre à Londres.
je n’aime pas tant le principe du ouikende, du séjour court et finalement du dépaysement spectacle qui ne fait rien vaciller, partir si je n’ai pas le temps de me perdre ne m’intéresse pas. inversement, dépasser le ouikende chez mes parents fait vaciller ma santé mentale et je préfère les séjours courts.
j’ai tout de même accepté d’accompagner mon frère qui devait aller voir un match de foot avec un copain et pour me remercier, c’est récurrent, m’a invitée avec eux voir non pas un mais deux matchs. j’ai donc pu me rémémorer mon enfance point du tout regrettée, époque à laquelle on me traînait voir plusieurs fois 1h30 d’un sport que je n’aimais pas regarder à l’autre bout de l’Auvergne, le samedi et souvent le dimanche. l’Auvergne, c’est valonné, et j’étais malade en voiture. le samedi, matchs de mon frère, gardien, et c’est pas forcément fascinant un match à attendre les quelques actions du gardien de but ; le dimanche, mon père, et les matchs de vétérans c’est pas forcément fascinant en soi. avec Françoise et les autres femmes/mamans de footballeurs, on faisait des sorties hyper culturelles quand il pleuvait et on allait visiter la cathédrale de Saint Nect*aire ou d’autres joyaux du tourisme auvergnat. moi je trouvais ça pas juste parce que personne n’est jamais venu voir mes compétitions de piscine.
passons.
je suis retombée amoureuse de Londres et je me dis que si je ne me lance pas dans la recherche à la rentrée, j’irais bien découvrir Londres et la vie undergrounde, enfin, après une tentative qui m’avait finalement emmenée dans une résidence avec jaccuzzi à Los Angeles rappelons-le. plutôt que d’aller vivre en Chine donner des cours d’anglais comme m’a proposé mon coloc de Dublin, et quitte à rentrer dans la vie active, je crois que ce serait Londres. oui parce que figurez-vous que j’ai eu une proposition sérieuse, Shane/Xin ouvre une école de langues en Chine et cherche des blanc/he-s pour faire payer plus cher ses élèves qui ne feront pas la différence entre une anglaise pure souche et une auvergnate d’adoption et seront donc prêt/e-s à débourser beaucoup pour cotoyer de la native voyez. je n’ai jamais eu trop d’envies d’Asie, le poncif du voyage en Inde-qui-m’a-beaucoup-fait-réfléchir me file la gerbe et bien que maniant les baguettes à la perfection, je ne fantasme pas outre mesure sur ce continent. pourtant, la Chine est un pays qui a bien des avantages : facebook y est bloqué et la reproduction presque interdite, j’aurais pu m’y plaire, n’eût été ma couleur de peau.
je vous laisse sur une petite vidéo :
August 9th, 2009 at 2:46 pm
Tant qu’on est seul, le seul pays acceptable est en soi. Il faut casser une coquille, trouver les siens, pour que nous devenions le lieu et l’esprit de ce lieu:
August 19th, 2009 at 8:47 pm
Doux jésus, j’ai raté deux posts (hilarants comme d’hab) sur lachausset, que je sois damné!