cerveau, grosses et féminisme
Tuesday, July 27th, 2010alors que la vaisselle s’entasse dans l’évier avec un baroque extravagant,
mon mémoire reste une entité flottante, vague mais croyez bien que ça avance. le seul problème, c’est que je me sens seule face à mes trouvailles et ne puis les communiquer à personne. un jour je risque de faire un poste sur la chose, vous ne m’en voudrez pas trop.
l’été est fini suite à mon achat réfléchi de ventilateur parce qu’il suffisait d’investir pour que la canicule nous quitte de même qu’il suffira que je range cet appareil pour qu’il se remette à faire chaud ou que c’est bien connu, pour qu’il ne pleuve plus il faut sortir un parapluie.
néanmoins, j’ai découvert une grande source de savoir gratuit, ça fait toujours ma joie. figurez-vous que le site du collège de fRance est une mine d’intellectualité que j’ai trouvée avec une joie incommensurable et quelque regret d’avoir grandi en Auvergne à l’époque où il était inimaginable de suivre les cours de “Milieu biblique” en pyjama devant un ordinateur en mangeant des légumes. pourtant c’est encore mieux qu’Arte dans les grandes années. du coup, je compte les sites porno pour mon super boulot de consultante en regardant Thomas Römer m’ouvrir le cerveau.
sinon, j’en suis encore à me demander en quoi Tournée serait un film féministe. un film sur un homme un peu lâche qui s’entoure d’une cour de femmes qu’on ne voit pas ou peu, qui sont toutes dans la maternité ou la séduction, qui sont systématiquement en rouge, un peu excentriques et grosses (on dit girondes), je ne vois pas bien en quoi ça devrait faire avancer la cause des femmes. moi j’ai attendu de voir un numéro pendant tout le film jusqu’à ce que je comprenne qu’elles étaient là en tant qu’accessoire, en tant que faire-valoir. oh mais dis donc elles sont grosses si ça c’est pas féministe, montrer des grosses au cinéma.
tant que j’y suis, je vous annonce j’ai décidé que la prochaine fois qu’une connasse de vendeuse de fringues cherchait à me vendre ses fripes en dégainant l’argument qui tue, celui qui fait que fatalement vu que je suis “gironde” je vais me ruer sur la chose que j’essaye, à savoir “pis en plus ça vous maigrit”, je reposerai le chiffon et dirai “ah ça me maigrit ? merde alors… bon ben je vous le laisse hein”.
j’entendais vous faire part des méandres, sinuosités, imprécisions et brumes qui agitent mes synapses ces temps. mais je crois que ce sera tout.