Depuis le film sur la fin du monde, j’ai peur
Thursday, July 23rd, 2009oui je sais, vous vous inquiétez. et d’ailleurs je suis sûre qu’à l’heure qu’elle est les groupes fessebouc réclamant mon retour comptent encore plus d’abonné/e-s que ceux contre la torture, la retraite de Jauny et l’assassinat des petits chats.
je vous rassure : les vigiles du supermarché du coin ne m’ont toujours pas attrapée, je n’ai pas plaquée la rédaction technique pour aller élever des chèvres sur un haut plateau quelconque en Bosnie, l’amoureuse et moi n’avons pas (encore) pris un aller simple pour Montréal et je n’ai pas jeté mon ordinateur par la fenêtre en hurlant que je voulais revenir à une vie normale. c’est juste que bon j’avais pas envie de bloguer en dépit des nombreuses phrases cultes de l’amoureuse, d’une grande envie de moi aussi me fendre d’une critique de la super production de l’hélicolo et/où de l’hérisson, sur le Masq*ue et la Plu*me qui lit mes mails ou encore d’un post sur le site de libé qui ne respectait déjà pas les règles de la typographie frrrrançaise et utilise désormais des stagiaires de 4ème comme correcteurices.
je remarque ainsi, au passage, que la courbe de ma productivité littéraire - bloguesque comme épistolaire - colle pour ainsi dire à la fréquence des ronds de fumée qui sortent de ma divine bouche. vous ai-je déjà parlé de mon amour des ronds de fumée ? Toujours zest-il que les derniers, c’était en Bosnie et que depuis j’ai pour ainsi dire pas blogué.
mais ce soir je me sens en verve. c’est que je viens de répondre à une série de mails de mes camarades de promo qui posaient des questions sur les deadlines, le design, les slides et le e-learning. toute la journée j’ai reçu des messages des 3 égarées. c’est monté doucement mais entre les anglicismes et notre amie l’amatrice des apostrophes qui font jeune, sur des pages c’est épuisant (”j’sais pas trop, comme j’connais pas la plateforme et qu’j'vois pas …” ), j’ai un peu craqué comme on dit et j’ai envoyé un mail en anglais bourré d’apostrophes.
depuis je me sens mieux.
et donc je vous reviens ce soir, guillerette et enjouée. pourtant il s’en était passé des choses depuis ce lointain dernier message de moi à vous…
par exemple, je ne vous ai pas raconté que j’ai passé une après-midi à Disneyland. j’accueillais des gentils bosno-allemands qui pour me remercier m’ont invitée avec eux voir Mickey.
alors j’ai bien essayé de leur dire que c’était trop cher, qu’il ne fallait pas, que c’était trop gentil, vu que je me voyais mal leur dire que ça me faisait vraiment chier la bite de rompre un de mes pactes avec moi-même qui consistait à ne jamais mettre les pieds là-bas.
Mais voilà eux tenaient à aller voir Mickey et je les ai finalement suivis. je dis voir Mickey c’est pas pour éviter de répéter aller à Disneyland à la manière des grands journalistes qui parlent de Lyon puis de la capitale des gaules ou de la plus belle avenue du monde pour éviter une disgrâcieuse répétition du nom de la crasse autoroute… je dis voir Mickey parce que leur but était de … voir Mickey. de le prendre en photo. avec leurs téléphones portables. et ce au lieu de vomir en sortant de space mountain sur les souliers vernis d’une petite américaine déjà obèse et choquée par le manque de civilité du tiers-monde, souliers fabriqués à la chaîne par des enfants chinois qui ont eu le mauvais goût de ne pas naître au pays de l’enfant roi mais au pays de l’enfant comme source de revenu. nous avons donc couru d’un bout à l’autre de ce centre commercial en plein air - vicié - où comme sur un territoire d’ambassade américaine règne l’anglais et le non-droit du travail.
finalement, ils ont eu Mary Poppins et moi des ampoules au pied. (j’ai été drôlement déçue, moi j’étais amoureuse de la vraie et là je peux vous dire qu’il y a eu tromperie sur la marchandise)