Mémoires d’une jeune fille dérangée

aujourd’hui est un jour historique les ami/e-s, je n’ai pas peur de le dire. c’est un grand pas pour moi et rien pour l’humanité, je n’aurai pas la prétention d’avoir une portée universelle même si je pense qu’Hollywood pourrait faire un film sur comment une pauvre handicapée notoire s’en est sortie, seule, envers et contre elle-même.

ce qui est historique, c’est pas tant d’avoir croisé sli*imy en plein boboland, sur les quais du Canal Saint Martin. j’ai d’ailleurs été écouter ce qu’il fait eh bien laissez-moi vous dire que c’est pas demain la veille qu’il va détrôner le trio de musique à ménage Madonna-Mika-Mylène Farmer.

ce qui est historique, c’est pas tant le mot que j’ai affiché sur la porte de l’immeuble à côté. “à l’amateur/ice de Polnar*ef : Visiblement, vous êtes nouveaux ou nouvelles ici. Une petit règle de base que tout le monde respecte et qui nous empêcherait de subir vos choix musicaux : Fermez la fenêtre. Il y a un écho terrible sur la cour. je n’aime pas devoir couvrir la musique des voisin/e-s et si je voulais écouter Polnaref chez moi, je le ferais”. oui j’ai une voisine qui vient de se faire larguer et qui trouve rien de mieux à faire que de nous faire profiter des douleurs du sarkozyste exilé. j’ai donc essayé d’ouvrir toutes mes 3 fenêtres et de mettre à fond les mêmes chansons qu’elle puisque mon premier essai, dit l’essai balkanique n’a rien fait. hurler “baisse ta musique de merde ou ferme la fenêtre” par la fenêtre n’a ainsi pas eu le succès escompté. que voulez-vous moi la vulgarité me fait perdre toute élégance… et se permettre d’ennuyer une trentaine de personnes pour avoir le bonheur d’écouter un chanteur contestable à défaut d’être contestataire en sentant une légère brise annonciatrice de l’automne, je  trouve ça d’une vulgarité répugnante, autrement plus que de laisser échapper un juron. si je n’étais pas végétarienne convaincue, j’aurais fait une grandiose Hannibal Lecter.

ce qui est un peu historique, même si ça date un peu mais je vous l’avais pas raconté encore, c’est ce dragueur parisien qui a eu un bel échange avec moi. parce que jai décrété que j’allais m’amuser un peu plutôt que de subir ces mâles crêtins à la légreté toute relative. je me demande d’ailleurs sur combien de femelles les techniques téléphonées font de l’effet. et surtout, je me demande si je ressemble à ces filles-là. passons. il y a eu celui dont je vous parlais récemment (lien ici:_____). ya eu ce grandiose “mamoiselle, franchement, t’as un beau charme” qui m’a plongée dans des abîmes de perplexité terminologique. peut-on parler de charme moche sans faire appel à la licence poétique ? quoiqu’il en soit, je vous livre le dialogue que j’ai eu en allant manger l’autre fois.

lui : hé mamoiselle, franchement t’es charmante !

moi : mais écoute c’est pas parce que tu me dis ça que je vais te sucer la bite.

ce qui est vraiment historique, c’est que j’ai réussi à terminer un devoir en avance. en avance sur la vraie date limite, celle que tout le monde respecte. parce que je rends généralement mes devoirs avant la date de péremption de la patience professorale. généralement, ça veut dire souvent sauf quand vraiment il y a des cas de force majeure (un livre intéressant à finir, un voyage à faire ou que sais-je). j’ai mis en ligne mon site internet avec 5 jours d’avance. (et il est beau.______).je sais, vous constatez que je n’ai toujours pas réparé les liens qui sortent en blanc… que voulez-vous, une chose à la fois.

je me suis donc sortie de cette terrible maladie qu’est la procrastination (je vous en parlais déjà en Novembre 2006 figurez-vous, et cliquez ici pour vous rafraîchir la mémoire :_______).

comme disait l’autre tout est possible, tous les espoirs sont permis et ui sait, peut-être ferai-je un jour la vaisselle au fur et à mesure.