Archive for August, 2010

la grande masturbatrice, le mémoire et la botanique

Friday, August 20th, 2010

Un bon voisin est un voisin mort

Diogène

voilà je trouvais que ça faisait incroyablement chic de mettre un exergue à mon poste. voyez-vous j’ai des prétentions d’écrivante qui me conduisent à tenter maladroitement de magnifier des codes préétablis avec le triste objectif d’épater la galerie. curieuse de tout, maniaque du dictionnaire de synonymes (même s’il y a beaucoup à dire sur le concept de synonymie), je découvre à ce propos “plumitif”, que je ne connaissais point. déjà je n’ai pas perdu ma journée et même si mon mémoire stagne, j’aurai au moins appris un mot.

avant-hier c’était la fête de la recherche. j’écrivais des phrases que je comprenais à peine, c’est bon signe. j’affirmais haut et fort, parce que si on prend un ton assuré, personne ne va nous contredire, l’idéal étant le ton assuré combiné avec l’autorité que ne manquent pas de conférer ridules aux coins des yeux, titre universitaire et pénis, j’affirmais disais-je que la monosémie ne peut constituer un objectif tenable que dans un cadre idiolectal. et encore et encore, c’est contestable.

hier ça allait plutôt bien même si j’étais moins en verve sans trop savoir pourquoi comment. après quelques heures de recherche aussi intenses que stériles entrecoupées de tic tac 2 calories seulement, comme si mon haleine m’importait alors que ma vie sociale n’est pas exactement mouvementée, je n’ai plus pu supporter une personne qui suite à une série de hasards incroyables habitait sur la même cour que moi. cette personne avait décidé de passer six heures à couper du métal avec une scie circulaire en ignorant visiblement le concept de pause. et ce en toute impunité, dans un si beau pays lors d’un long et parfois chaud mois d’août que souffrons grâce à quelques jours de novembre qui viennent nous distraire d’un quotidien collant aussi changeant qu’un disque de Ravel rayé. tiens ce matin au lieu d’un débardeur, ce sera polaire et écharpe. constatant que l’empoté/e ne venait pas à bout de la masse de métal à couper, j’ai eu des envies de meurtres. dans ces moments, mon cerveau génère des supplices.

d’ailleurs, si Dante devait écrire l’Enfer aujourd’hui, je suis sûre qu’il y inclurait :

- aller chercher un colis à la Poste pour l’éternité

- être transformé en géranium dans une impasse de Courno*n d’*Auv*ergne. parce que déjà le géranium est la plante chiante par excellente. on peut grossièrement diviser le règne végétal fleuri en 2. attention la botanique selon la grande masturbatrice, c’est révolutionnaire. il y a ce qui sent bon et ce qui est beau. eh bien le géranium réussit à être moche et à puer. on peut même pas en faire une tisane. j’écrirai un jour ce que je pense du géranium, cette insulte au bon goût.

-  avoir besoin d’aller voir ses mails quand le fournisseur d’accès fait des mises à jour. pour l’éternité.

passons.

là aujourd’hui c’est un peu flou, j’ai lu une grande partie des éditions du jour du monde, de libération et de rue89. j’allais attaquer le figaro, signe d’un ardent désir de procrastination, quand je me suis souvenue que j’avais un problème à régler avec les impôts et des fans hystériques à satisfaire. ouf.