Archive for September, 2008

Trinity

Sunday, September 14th, 2008

amiEs, fan, lecteurices et egareEs diversES de la toile,

le periple en Irlande touche a sa fin et c’est pas plus mal. Mardi, je m’envole en effet pour d’autres horizons que j’espere moins pluvieux et merci ryan*air.

montagnes et coq au vin m’attendent impatiemment, je vais a Grenoble. de la, ouikende en amoureuses avec Sterenn, Paris, Berlin.

apres Berlin, je ne sais toujours pas si je vais voir mes origines tiers monde ou mes origines heureusement que le secret bancaire existe (vous ai-je deja parle du cote suisse de la famille ?). le choix ultime dependra, il faut bien le dire, de mon compte en banque, qui choisit beaucoup de choses pour moi, ce qui me contrarie.

alors que le chien aboie et que la pluie pluivoie, je m’active a faire tout ce que je n’ai pas fait pendant ces mois de dur labeur. j’ai ainsi pu aller flaner a Trinity et payer 7€ pour voir un vieux livre (le book of Kells, cherchez sur ouiki).

bon, en soi, payer 7€ pour voir un objet qui fait partie du patrimoine de l’humanite, ca me semble malvenu mais passons, il faut bien qu’ils trouvent des fonds pour entretenir le bouquin, depuis qu’ils ont mis 7 000 000 € (je voulais l’ecrire en chiffres, cest plus consequent) dans leur Spire a la con en titanium, (voir photo), ils sont un peu raides niveau argent. uhuh.

non, je ne vais pas vous parler de l’heroine de Matrix, meme s’il y aurait beaucoup a dire, mais bien de la plus vieille universite d’Irlande.

Donc voila, vous payez assez cher pour aller voir de bien belles enluminures et apres vous pouvez passer par la Long room, la salle de Trinity ou ils gardent tous les vieux livres et a la fin on vous demande de glisser un billet dans un coffre en bois deja plein de dollars et bon je veux pas faire ma radasse mais vu qu’on n’a meme pas le droit de prendre de photo sans flash, ils pouvaient se gratter.

j’avais fait une splendide photographie d’un escalier et le gardien est venu me demander pas tres aimablement de l’effacer, misere du numerique. je comprends pas, parce que logiquement il n’y a plus de droit d’auteurs a verser a la personne qui a construit le seculaire escalier en question et sans flash on n’abime rien. c’est donc pour qu’on aille acheter leurs cartes postales qu’on peut meme pas bloguer qu’ils nous emmerdent. j’ai mieux a faire de tous ces euros durement gagnes a gratter une guitare en plastique que de financer des abrutis mal aimables.

au passage sachez que aye, je suis passee en mode expert (le niveau de jeu le plus difficile de Gui*tar Her*o), sonnez clairons en plastique, raisonnez tambours en plastique et faites peter le bouchon de champomy, je suis une grande.

d’ailleurs c’est pas pour dire mais quand meme, des vieux livres, si on est des milliers par jours a respirer dans la meme salle, ca leur fait pas du mal plus qu’autre chose ?

a Trinity, j’ai pas mal glande assise sur le bord des pelouses. parce qu’on ne peut pas marcher dessus, ya des panneaux Keep off the grass. a Trinity, ya tellement de panneaux d’interdiction que j’etais contente de pas avoir demande a y faire mon annee d’echange, je me serais crue en France toute l’annee, merci bien.

et toute occupee que j’etais a regarder le temps passer, j’ai tout de meme ete distraite par un bruit suspect en tac tac. me suis retournee, m’attendant a voir un aveugle avec une canne. en fait, c’etait une dame tres classe qui portait une robe visiblement tres chere et probablement par la dame choisie pour montrer qu’elle avait les moyens d’acheter une robe tres chere. la dame tres classe traversait la cour pavee de Trinity avec des talons tres tres hauts, ne supportant pas l’ecart qui existe entre la petite taille que la nature l’a laissee atteindre et sa place dans la hierarchie sociale, utilisant des talons dans le but de corriger cette injustice. sauf que marcher avec des talons aiguilles sur des paves, c’est juste pas possible. et donc la dame s’est vue renvoyer a sa triste condition d’etre humain qui a des faiblesses, deambulant a la maniere d’un pingouin plutot que de les reconnaitre.