Archive for December, 2010

de l’absurdité de la vie (ou : de ce que l’insomnie vous fait faire)

Saturday, December 18th, 2010

il vient de m’arriver quelque chose d’ahurissant.

mais d’abord je tiens à relayer quelques informations plus ou moins fraîches :

  1. Dans un article du Daily Caller (______), un intellectuel de premier ordre a suggéré à l’armée américaine d’accepter les lesbiennes afin que les G.I. puissent les convertir (sous-texte : violer). Je propose donc de former un commando de gouines rouges pour aller violer les femmes catholiques à la sortie de la messe. Si on fait ça quelques semaines, je pense qu’on sera rapidement assez nombreuses pour s’attaquer aux femmes flics, les acquérir à la cause et rapidement inverser l’Etat.des volontaires ?
  2. Par chez nous, dans notre beau pays, une merveilleuse publication à destination des adolescentes (_____), écrit :
  • Les psychologues disent qu’il faut attendre le début de l’âge adulte (autour de 21 ans!) pour être vraiment fixé sur sa sexualité et encore, rien n’est jamais définitivement figé.
    Moi ça me rassure voyez, ya encore de l’espoir. et puis à force de tomber sur des sites pornos pour le boulot, je suis sûre que je vais enfin réussir à devenir normale.
  • Parce que votre âge est celui des désirs confus et des sentiments troubles, et qu’il en est de même pour vos amies, apprenez à garder la bonne distance. L’intimité entre amies s’arrête aux limites de la pudeur. Évitez de dormir dans le même lit ou de prendre des douches ensemble afin de ne pas vous retrouver dans une situation gênante.
    … Je pense pas être du genre impudique, mais j’ai dormi dans le même lit que pas mal de personnes des deux genres majoritaires et ça n’avait pas l’air d’être une situation gênante.
  • Comme tout individu, les personnes homosexuelles ont des qualités et des défauts.
    Par exemple les gays ont hyper bon goût mais ils bon ils font souvent pédé. moi, j’ai beau être lesbienne, je suis pas encore bonne en mécanique. en revanche et c’est surprenant, je cuisine pas mal. c’est vrai que je suis un peu grosse et négligée des poils de jambes.
  • Quand on aime quelqu’un, on a naturellement envie d’avoir un enfant avec lui. C’est ce qui fait aussi souffrir les personnes homosexuelles: elles savent qu’elles ne pourront pas avoir d’enfants avec une personne du même sexe, et fonder une famille avec elle.
    Je dois vraiment être exceptionnelle, mais j’ai des amis pas “homo” qui ne veulent pas d’enfants, chez qui il s’agit d’un choix réfléchi. et inversement d’ailleurs, des “homos” qui succomberaient bien à la reproductite. par ailleurs, que fait-on des personnes pas “homo” qui sont stériles ? elles aussi sont malheureuses comme des pierres et finissent par se tourner vers la drogue .- - -

    Il vient disais-je de m’arriver quelque chose de proprement ahurissant.

    quand je dis il vient, je parle d’il y a 10 minutes, avant que je n’arrête en me tapant sur le front comme ça n’était pas arrivé depuis le jour où j’ai découvert que j’avais pris une place pour Patti Smith et une place pour un spectacle de new burlesque le même soir, découverte qui occasionna un “MERDE !” d’un niveau inédit depuis la fois où j’ai loupé un avion alors que j’étais à l’aéroport à l’heure mais que j’avais pas compris qu’il fallait se bouger. bref. il y a tout au plus un quart d’heure donc, j’étais toute entière absorbée dans une tâche à peu près nouvelle dans ma vie, mobilisant tous les neurones que la correction de copies a daigné me laisser. d’un coup, dans un mouvement très sartrien (j’aurais pu faire Sorbonne LV2 moi), je me suis saisie d’un point de vue extérieur et j’ai abandonné mon travail pour m’adonner à une activité post-moderne très deupoinzéro : geindre sur mon blog.

    mais que faisait la chaussette, vous demandez-vous, à 1h32 du matin, toute éveillée qu’elle était ?

    même si j’ai un peu honte, je sens que parler me libérera.

    chantonnante, sautillante, trémoussante, accompagnée de Tori Amos que je redécouvre ces temps, je grattais le noir de la plaque électrique avec un couteau, pulvérisant du vinaigre blanc qui a probablement contribué à l’anesthésie cérébrale qui seule peut expliquer que j’ai passé une vingtaine de minutes à chanter en faisant le ménage.