Mémoires d’une jeune fille dérangée

ce soir, un peu avant de vieillir prématurément d’un an, je m’en vais vous conter ma vie. vous vous demandez tous comment j’en suis arrivée à être une chaussette aussi désopilante, à quoi est dû ce ton badin si caractéristique et est-ce que Zark*ozy va faire un autre mandat. voici les clés.

c’est une longue histoire de haine, le sport et moi.

d’abord quand j’étais toute petite mais déjà bien trop grande, mon aimée françoise a jugé bon de m’inscrire à la gymnastique. un achat de justokor -je comprenais pas ce mot- plus tard, me voilà balancée hebdomadairement dans un grand gymnase froid et qui plus est rempli de fillettes aussi peu habillées que moi. je mesurais déjà une bonne tête de plus que tout le monde et vous savez comme les enfants sont conformistes… ne comprenant pas l’avantage indéniable qu’allait constituer cette taille quand viendrait l’âge des concerts, j’aurais tout donné pour être un chouïa plus petite et moins remarquable. je n’ai pas pu de toute l’année me faire des amies et me suis donc vue condamnée à errer seule d’une activité à l’autre en me plantant des échardes dans les pieds. tout ça à cause d’une myopie déjà bien avancée qui transformait les autres petites en petits boudins de couleur criardes. même si j’avais eu l’idée, j’aurais même pas pu jouer la fille mystérieuse parce que je sais pas si vous avez déjà vu une myope sans lunettes, c’est plus le Huitième jour que Dina.

ya eu la piscine. enfin la piscine ça allait, je nageais bien.

à tel point d’ailleurs que ma prof de sport de 4ème m’avait prise pour une grande sportive. ces gens-là ne savent même pas faire preuve de la psychologie la plus élémentaire. vous voyez au premier trimestre on avait piscine et lancer de poids. moi à l’époque j’étais taillée comme une nageuse est allemande alors j’étais celle qui lançait le truc le plus loin après Ho*cine. mais lui il avait 2 ou 3 ans de plus que nous alors ça comptait pas.

le problème de la piscine, ça a toujours été le maillot de bain. parce que niveau vêtement c’est mal fichu cette chose-là. ça laisse voir ou deviner tout ce qu’il faut impérativement cacher -fesses, jambes, cuisses, ventre, bras, seins-. moi en prime je suis hyper complexée du bout du pied droit. planquer les points vitaux me donnait donc une démarche hésitante digne d’une pin-gouine en camisole de force. un chic fou voyez.

eh bien malgré ces traumatismes, j’ai remis ça. cliquez entre les parenthèses pour lire une tranche de vie absolument tordante ( ). parce que depuis que je rentre plus dans 2 de mes 3 pantalons, j’ai dû passer à des mesures drastiques. ceci pour vous dire que je vais au moins 2 ou 3 fois par semaine à la piscine.

et sinon dimanche, j’ai fait la révolution.

je vous livre en exclusivité une photo de dame qui regardait passer les gauchistes en promenant un lévrier que retenait de nous bouffer une laisse reliée à la bête par un magnifique collier en or.

classe et discret.

(un jour faudra que je fasse un article sur les mots que je comprenais pas quand j’étais petite. cela dit ça vaudra difficilement Maggie qui a découvert très tard que dans le pledge of allegiance, la nation était pas invisible mais indivisible” I pledge allegiance to the flag of the United States of America, and to the Republic for which it stands, one Nation under God, indivisible, with liberty and justice for all.“)