Mémoires d’une jeune fille dérangée

je ne sais pas si je reviendrai plus tard sur le comment j’ai raté un petit furet fort mignon à cause de mon stoïcisme, ce que j’ai appris sur un forum tenu majoritairement par des analphabètes devant qui il aurait suffi que je m’exclame “il é kro mignon sur le parquet lol” et insère moult animations clignotantes et criardes satisfaisant le sens esthétique aussi aigu que la voix de Tom Waits de quelques esprits primaires pour convaincre de mon aptitude à nourrir, caresser et ramasser les crottes d’un petit animal à l’odeur musquée -non ça pue pas-. je préfère en effet ne pas m’attarder sur mes échecs, ce blog étant une forme d’autoglorification (que voulez-vous, on a la gloire qu’on peut).

remarque, je crois que l’essentiel est dit.

mais enfin avant que la transition ne soit trop difficile à faire, je vous l’annonce : j’ai acheté mon billet de train pour Strasbourg. de là, la Bosnie sera à moi. le 9 mai à 20h quelque chose, je prendrai le Strasbourg Vienne et ad-vienne que pourra, sur le chemin des mes égarrements, il y a Budapest.

non mes chèr/e-s, je me voyais plutôt me lancer dans tout à fait autre chose. je m’étais promis de ne plus aborder ces sujets ici mais comme toutes les promesses à moi faites, je m’empresse de ne pas la tenir. en plus, c’est rigolo vous allez voir.

vendredi dernier, on a eu cours de knowledge management. sachez-le, en entreprise ou à la fac si vous pouvez aligner les concepts vides de sens c’est déjà génial, mais si en plus vous leur donnez un nom anglais, c’est la panacée.

le cours de KM (pas ketchup monster). KM, c’est le knowledge management, c’est un cours où on apprend à … manager le savoir. ça sert avant tout à établir une égalité entre les employé/e-s.

comme ça ça a l’air sympa, ça pourrait presque être un cours prônant l’autogestion, le partage des connaissances tout ça. détrompez-vous. si la forme s’en rapproche dans la mesure où tout le monde doit faire circuler ses savoir-faires et connaissances théoriques, le but n’est pas d’aplannir les différences entre les membres de la communauté travail. non. ben soyez pas naïf/ve-s. le but ultime de la chose, c’est l’employé/e kleenex. on te jette parce qu’on sait qu’on te remplacera très vite, tu ne nous es pas indispensable, tu nous as d’ailleurs appris à nous dispenser de toi. passons.

en KM, on a appris à gérer les réunions et pour ce faire, figurez-vous que le gentil professeur s’est une fois de plus transformé en gentil organisateur et quoi de mieux pour apprendre des choses cruciales qu’un petit jeu ? depuis que les gourous du néo management se sont aperçus de ce qu’ils manageaient des abruti/e-s irresponsables, ya qu’à voir la Crise, ils disent que vraiment, faire passer le message par un petit jeu c’est mieux c’est plus fun.

après l’avion qui allait s’écraser en Monique, nous avons cette fois pris place à bord d’un yacht qui partait quelque part mais allait couler. à croire qu’en plus de suivre une formation de merde, on a vraiment la poisse, où qu’on aille ça se finit mal.

le principe du jeu. le yacht (c’est pratique yacht, ça évite de mettre ou pas un circonflexe à bateau, on sait jamais si yen a un ou pas) coule, on a 20 minutes. on peut sortir 5 objets parmi une liste que voici :

• un sextant
• un miroir de toilette
• un bidon de 25 litres d’eau
• une moustiquaire
• une caisse de rations alimentaires militaires
• des cartes d’Océan Pacifique
• deux bidons de 10 litres d’essence
• un poste de radio uniquement récepteur
• de la poudre ANTI-REQUIN
• 15m² de toile plastiue
• un demi-litre de rhum à 42°
• 2 boîtes de tablettes de chocolat
• du matériel de pêche
• 10 m de corde nylon

allez-y, j’attends vos réponses.