R.I.P culture allemande

December 16th, 2008

une terrible double nouvelle vient de tomber, je prends donc le temps d’entamer un post alors que je devrais dormir. j’espère vous aider à traverser ce moment douloureux, qu’on n’avait pas ressenti ça depuis un jour de mai 2007 ou un mariage présidentiel récent.

je sais que c’est difficile pour vous aussi d’avoir appris que Derrick était mort, ce qui veut dire que jusqu’à tout récemment il était encore vivant. c’est probablement cette nouvelle qui m’a le plus estomaquée. non seulement il est mort mais, pire, il vivait alors que je ne m’étais jamais posé la question de savoir s’il était encore de ce monde, l’Hervé Villard allemand, partant du principe qu’il avait l’air de dater des années 70, et qu’encore il avait l’air bien centenaire sur les images que la télévision française diffusait de lui à l’époque où je possédais encore une boîte à cons.

Derrick vivant fait partie de ces réalités inconcevables pour le cerveau humain, avec l’infini de l’univers (récemment, l’amoureuse m’a parlé d’une théorie qui dit que l’univers est fini et je crois que mon propre cerveau -très limité quant à lui- a encore plus de mal avec cette version vu qu’après la frontière de l’univers, ya quoi au final ?), les camps de concentration et le fait que le chihuahua descend aussi du loup.

oui. il vivait. contemporain de l’autre pute là, la chanteuse d’I kissed a girl and I liked it, de la love parade de Berlin, d’un énième lifting de Madonna et de l’aberration culturelle qu’est l’absence d’accent du sud dans Plus belle la vie, il a pu entendre parler de la poup*ée vaud*ou sar*ko, notre atemporel et con-servateur porteur d’imperméable mais probablement jamais exhibé, ce qui l’aurait rendu plus sympathique (vous ai-je parlé de cet homme qui m’a montré son sexe dans le train entre Ri*om et Clerm*ont-Ferrand?). plus connu que les souffrances du jeune Werther’s original et la chanteuse de noïneuneuschnoufbaloun, plus exotique que la saucisse au cury, plus emblématique que les poils sous les bras des allemandes, il saoûlait drôlement plus que le Schnaps, notre cocker teuton. inventeur génial du rêve de David Guetta, l’homme qui voudrait ne jamais passer de mode, l’inspecteur réussissait à ne pas devenir ringard en l’ayant toujours été. je suis sûre que dans les années 80 il l’était déjà.

heureusement, sa mort ne touchera pas trop son public qui de toute façon ne sera plus de ce monde la prochaine fois que la télé en sera à re-re-rediffuser les premiers épisodes de la série, les rares survivants de la cuvée actuelle de personnes âgées en maison de retraites ayant oublié les intrigues et le rythme alletant des premiers épisodes vu que déjà au début de la série il avait l’air vieux et évoluait dans un décord marron, effaçant ainsi toute trace de temporalité, ce que Dallas n’a pas réussi à faire vu que bon Patrick Duffy vieillit, ça se voit.

chapeau l’artiste !

6 commentaires to “R.I.P culture allemande”

  1. PumpkinSeeds Says:

    N’empêche que la plupart des acteurs sont marseillais, même s’ils n’ont pas d’accent.

  2. ulalume Says:

    Ma belle, je sais ce qui t’a induit en erreur : c’est à cause des Fatal Picards !

  3. Moukmouk Says:

    Bon, je n’ai aucune idée de quoi tu parles, mais spagrave, je vais quand même faire des commentaires. Le monde est fini parce qu’il est courbe, si tu continues toujours dans la même direction tu reviens à ton point de départ ( en 13 milliards d’années à la vitesse de la lumière).

    Est-ce que je dosi perdre ne fusse que 10 secondes pour faire une recherche sur ce fameux Derrick ( et hervé truc?)

  4. Poutine Girl Says:

    Derrick, c’est une vieille vieille série allemande qui passe en boucle sur la télévision française. c’est moche, mou, marron mais les vieux regardent en faisant la sieste. alors je ne sais pas si tu dois perdre du temps avec ça …

  5. Moukmouk Says:

    qu’est-ce tu deviens?

  6. Denis Says:

    Quel hommage!! Bossuet peut aller se rhabiller.

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