déménagement et divinité

April 28th, 2008
c’est dommage, j’ai pas pu prendre de photo parce que Sterenn m’avait emprunté l’appareil. sinon, j’aurais illustré le présent poste de belles images réalistes comme seul Voici et Gala en produisent de nos tristes jours. vous auriez pu voir mon futon, surnommé la grosse pour l’occasion, ficelé et emballé dans des sacs poubelles, attendant le taxi sur la rue Auguste Laurent. la puissance évocatrice de mon parler fleuri suffira je l’espère à vous faire visualiser mes activités migratoires.

passons.

après avoir mis presque l’ensemble de mes maigres possessions parisiennes dans diverses sacs à dos, aidée de dévoués camarades rédacteurs et traducteurs techniques, j’ai pu installer mes indispensables vaches, livres et tasses star*bucks dans mon nouvel appartement de Montmartre.

c’était beau, tout le monde était épaté, bois et murs blancs, salle de bain avec un radiateur qui sèche les serviettes, hotte de cuisson, plein de fenêtres, de jeunes et de vrais mètres carrés, mon nouveau chez moi promettait une soirée mémorable. le kir violette aidant, nous étions bien. nous étions jeunes et insouciants comme seuls savent l’être les Occidentaux à l’abri. pour évacuer le trop plein de vin blanc de mon auguste vessie, je me suis rendue aux toilettes. heureusement pour ma pleurésie (je peux pas vous faire un lien j’ai toujours pas bidouillé le css) il y a un système d’aération qui fait beaucoup de bruit dans la salle de bain, souriante, émue.

et là, le détail qui gâche tout mon bonheur, tel un bouton d’herpès sur les lèvres de Maria Bonnevie, un cafard trottait joyeusement. j’ai crié qu’il y avait un cafard, Sterenn a crié de ne pas l’écraser parce que si c’est une femelle les oeufs peuvent se répandre avec les boyaux sur le mur.

courageuse mais pas téméraire, j’ai trouvé un moyen fort astucieux de me débarrasser de mes colocataires si particuliers en les jetant aux toilettes. je suis sûre que ces connards de cafards survivent à une immersion prolongée et vont se reproduire plus loin parce que c’est l’animal le plus résistant de la création. sachez, bande d’ignorants, qu’en cas de destruction atomique globale de la planète, seuls survivraient les cafards et les scorpions. là. vous voyez bien que Dieu est une hypothèse débile: soit il manque singulièrement de goût soit il nous détestait avant le coup du veau d’or. mais enfin en bon être humain de base parce que j’avais peur, j’étais déjà fort satisfaite de ne plus voir le problème. ce qu’on devient con quand on a peur (j’aurais adoré vous faire un lien vers les résultats des présidentielles françaises, ça aurait été d’une finesse qui serait venue relever le niveau de ce poste qui ne va pas aller en s’arrangeant).

le lendemain, j’ai investi dans une bombe de Ba*ygon chez l’arabe du coin. depuis, j’adore trouver un nouveau cafard, c’est presque dommage qu’ils se fassent rares.

parce que grâce à l’insecticide, un sentiment de puissance à la frontière du divin et du sentiment nazi m’a envahie. j’aime désormais à emprisonner mes victimes dans un verre préalablement aspergé de substance toxique. c’est rigolo quand ils meurent dans des souffrances que je leur souhaite supportables mais que j’espère immenses. ils avaient bien raison à Auschwitz.

8 commentaires to “déménagement et divinité”

  1. D. Says:

    Brrr… les cafards, ça me fait froid dans le dos. Je préfère encore les pigeons, bien qu’ils soient les seuls animaux pour lesquels je préconiserais une extermination pure et simple. Le cafard, ça doit bien avoir une utilité quelconque, non ?

  2. Poutine Girl Says:

    mais non! même pas… je tolère les araignées parce qu’elles régulent la population d’insectes, mais à ma connaissance le cafard ne sert qu’à emmerder les êtres humains.

  3. D. Says:

    Le wiki est très fourni sur le sujet (et offre également moult bonnes idées sadiques), mais ne m’a pas éclairé. La blatte ne servirait-elle qu’à réduire à rien nos milliards de déchets ? A-t-on essayé d’introduire des colonies de blattes dans des décharges (je veux dire, en très grande quantité, qu’on puisse mesurer leur impact) ?
    Des questions qui resteront sans réponse tant que je n’aurai pas bouclé mon sac… A la semaine prochaine !

  4. c-a Says:

    ohh des p’tites bêtes!

    hé dit donc! ça se pavane à Montmarte maintenant ;) elle en a de la chance celle-là!

  5. sterenn Says:

    Une bonne chose de t’avoir piqué l’ appareil photo, sinon lachaussett serait pleine de sales bêtes !

  6. Poutine Girl Says:

    non mais je dis Montmartre, en fait je suis juste derrière la butte…

  7. Laurine Says:

    Au Sri Lanka, un vieux fou nous avait inculqué une technique ancestrale pour chasser (ok tuer) ces machins.
    Un grand verre, tu beurres l’intérieur des rebords, tu fous un petit de sirop au fond, et je te garantis que le lendemain tu retrouves toute la famille, la grand-père compris.
    De rien.

  8. Moukmouk Says:

    La blatte représente justement l’outil du déséquilibre. Parce que nous n’avons pas su vivre en collaboration avec les blattes, nous les avons empoisonnées, renforcées et transformées au point où maintenant, elles risquent de nous faire disparaitre de la planète.

    Il y a une seule solution, les frire et les manger. C’est bourré de vitamines et avec un peu de sel ça goute les chips. Nous ne pouvons pas les manger crues mais les chats le peuvent alors on peut demander au chat de le faire et puis après manger le chat.

    Alors un verre avec un sirop de fraise et après on les frit.

    Voilà de quoi éliminer la faim dans le monde.

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