Mémoires d’une jeune fille dérangée

je vis en ce moment une période de futilité très impressionnante. pas que je juge que mon quotidien habituel est d’une profondeur qui n’a d’égale que les abysses où on trouve des requins effrayants et des formes de vies informes, non, mais disons que lire Eichmann à Jérusalem, ça avait autrement plus de gueule. c’était pas franchement plus productif sur un plan sarko*zyste, mais au moins je me sentais intelligente.

mes chers, ces derniers jours, je me suis surpassée: avant-hier, j’ai acquis de l’après-shampoing et une crème de soin machin pour les cheveux à 5€ quelque chose. non parce que tant qu’à voler, je prends de la qualité moi hein. et donc j’ai pu passer au moins une heure et une moitié de flacon de truc hyper cher à me démêler les cheveux. eh ben ça fait bizarre. je peux passer ma main de la racine jusqu’aux pointes qui n’ont plus l’air abîmées presque sans grimaces.

ce soir, telle que vous me lisez, au lieu d’avancer mon mémoire qui d’ailleurs est presque fini alors que je ne suis presque pas en retard pour le rendre, et au lieu d’avancer mon dossier de traduction, j’ai…

suspens.

je vous assure que ça vaut le détour, je crois que peu de personnes ont des loisirs aussi poétiquement vains.

fait des ballons à la pâte à ballon. en fumant un narguilé pour voir la fumée s’emprisonner.

voilà.