Dialogorrhée
Wednesday, December 9th, 2009Avion
HOTESSE QUEBECOISE : Thank you, and have a good fly.
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Répondeur
MAMAN DE MON PROPRIETAIRE : Amandine ça m’embête de vous contacter directement mais nous sommes dans une situation désespérée. Voilà nous avons un collaborateur australien qui aurait besoin de quelqu’un pour effectuer des recherches à la Bibliothèque nationale. Il s’agit d’aller photographier de vieux journaux. Vous êtes payée 18€ de l’heure, le trajet est compté comme des heures travaillées. Si vous avez le temps nous aurons d’autres missions. rappelez-moi si ça vous intéresse.
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Metro
ELLE : Rachida…
ELLE 2 : … Qui ça ?
ELLE : Mais si Rachida tu sais sur son facebook elle s’appelle Cynthia.
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Paris 7, rendez-vous avec mon directeur de recherche, prêtre de la terminologie
JOHN : il serait intéressant d’aller chercher du côté de la linguistique cognitive pour votre sujet. J’ai du mal à imaginer que l’on puisse appliquer les méthodes traditionnelles de la terminologie au vocabulaire queer.
MOI : je pense pourtant qu’il est concevable de faire des arborescences pour certains concepts. prenons par exemple le cas des bears.
JOHN : les bears ?
MOI : les homosexuels qui refusent les contraintes de la mode, ne s’épilent pas et sont souvent plutôt ronds sont des bears.
JOHN : …
MOI : alors parmi les bears, on va distinguer les muscular bears qui sont bodybuildés, les daddy bear qui ont plus de 50 ans disons, les polar bears qui ont les poils blancs, les chubby bears qui sont plus ronds encore que les bears et les loutres qui ne sont pas musclés mais poilus. on a donc daddy bear = homosexuel + poils + âge de plus de 50 ans + refus des contraintes de la mode. l’approche aristotélicienne du sens s’applique très bien.
JOHN : …
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Gare de Valence TGV
ELLE : Pompidou j’y suis jamais allée il a jamais voulu m’emmener.
IL : Attends c’est moche les gros tuyaux là !
AUTRE IL : Ya Soulages en ce moment… c’est le peintre français vivant le plus cher*
ELLE : Et c’est genre quoi ? c’est beau ? On ira manger des macarons ?
* au kilo ou à la pièce ?
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Gare de Valence TGV, la même
ELLE : Ah mais faut que je me remette à la peinture j’a-do-re ça moi je barbouille je mets des couleurs c’est abstrait souvent ça ressemble à rien ça me détend oh une fois si j’ai fait un œil de zèbre oh et une autre fois un cocotier j’avais ramené une photo de Guadeloupe c’était trop rigolo.