Mémoires d’une jeune fille dérangée

j’essaye de bloguer avec un peu plus de régularité mais voyez-vous c’est fort complexe.

Montréal a fait de bien beaux efforts pour m’accueillir et prend soin de m’occuper du matin au soir. d’une part, le festival du Nouveau cinéma m’ a permis d’aller voir moult films plus ou moins pornos sous couvert d’intellectualité. à croire qu’arte, la seule chaîne qui peut diffuser des gros plans sur des sexes de femmes dés 20h30 avec le prétexte de faire une soirée féministo-clitoridienne, a fait des émules. je m’en félicite. ya donc eu ce reportage sur des dominatrices parisiennes qui vont passer une soirée en Belgique. j’ai jamais bien aimé le cuir mais c’était intéressant. entre tout ça et ce que j’appelle assez pompeusement mes pèlerinages - qui ne sont au final que des ruées vers la poutine -, je n’ai pas pris le temps de venir vous confier les émotions que n’ont pas manqué de susciter les premiers érables, les températures négatives, les cafés et les odeurs atypique du quartier chinois. bon.

en tout cas sachez que je suis très occupée. en outre, je traine pas mal dans les milieux interlopes afin de récupérer plein de textes pour ma recherche… tout ce la ne m’incite guère à me connecter et lorsque je me branche et que par réflexe j’ouvre rue89, j’apprends qu’on attribue désormais le prix Nobel de la paix sur la base du degrés de menace de mort qui pèse sur la personne. je ne vous cache pas ma surprise.

en vrac, les nouvelles qui m’ont fait réagir : karl lagerfeld aurait déclaré “Vous avez des mères assises devant la télé avec un paquet de chips qui disent que les mannequins minces sont horribles. Personne ne veut des femmes avec des formes“.

cher Karl, mon crétin lyophilisé,

je ne mange jamais de chips, je n’ai pas la télé et je crois que je me tiens aussi loin que possible de la maternité. pourtant je veux des femmes avec des formes. et je pense même avoir plus le droit à la parole sur le sujet des femmes si tant est que c’en est un. ne serait-ce que parce que je suis moi-même un être femelle, je peux parler. alors ne rentrons pas dans les détails et oublions que tu détestes les femmes, que tes préférences vont visiblement aux jeunes garçons, vu que je n’ai pas la prétention de mon côté de toutes les aimer, négligeons donc cet aspect-là veux-tu. Karl, si les femmes, grosses mamans et maigrichonnes mannequins, intellectuelles et dindes confondues, si les femmes comprennent un jour que c’est à elles de décider de ce qui est beau et bon pour elles sans se soucier de l’avis de ceux qui n’y connaissent rien, si elles allaient jusqu’à se débarrasser de ramassis de préjugés comme tes déclarations et qu’elles en venaient à vous ériger en anti-modèle, toi et tes petits copains normateurs, je crois que ce serait un des plus beaux jours de ma vie. ça n’arrivera probablement pas, l’être humain étant décidément trop con, les femelles y compris. et je me console en me disant que tu es plus proche de la mort que moi, et que je profite mieux de la vie.

j’ai aussi appris que la monarchie a enfin été rétablie en France. vivement le premier le roi est mort vive le roi.