mémoires d’outre-tombe
Monday, December 8th, 2008mes chèr/e-s,
(vous avez vu, je fais des variations dans l’écriture non-genrée) je vous écris depuis le royaume de l’ennui insondable, le pays merveilleux du temps qui recule, l’antre de la dépression, le no-fun land, l’anti-chambre du suicide par bâillement, la fac.
alors que le sosie du Père Noël qui nous sert d’intervenant frame*maker s’évertue à secouer la brochette de cadavre que forme la promo en ce matin gris-Paris, je lutte pour ma part contre le sommeil. c’est une lutte inégale vu que je n’ai même pas de café ou de thé et encore moins de coc*aïne. je me donne encore une petite heure de veille avant de m’endormir lamentablement, pour me réveiller en sursaut, quelques minutes plus tard, des traces de clavier sur la joue. classe. la seule arme dont je dispose, c’est du sucre sous forme de papillottes que m’a gentiment donné Florian assis à ma droite. mon esprit erre donc entre les différentes citations papillottes retenues lors de diverses fêtes de fin d’année et je me dis que sans les papillottes, personne ne connaitrait La Rochefoucauld ou Guitry, qui sont typiquement des auteurs à paradoxe mais passons sur ces vagabondages cérébraux embrumés du lundi matin.
je suis toute morte parce que ce ouikende je suis allée à la fête des loupiottes à Lyon. c’était châtoyant et bigarré. voilà. je mettrai peut-être des photos à l’occasion.
récemment ya eu plein de trucs que j’ai voulu vous raconter mais j’ai pas le temps d’écrire de ces magnifiques postes enflammés qui ont fait ma gloire (on ne commente pas).
d’abord il y a eu (je cherche un mot et celui que j’ai trouvé est connoté gauchistre) manifestation de catholiques devant Notre Dame. on allait voir les furets de l’animalerie Pont neuf et après j’ai proposé qu’on aille voir l’immeuble de Momone rue de la bûcherie -d’ailleurs j’ai encore une preuve à ajouter à la crédibilité de ma théorie du complotque pour m’empêcher de savoir où elle a vécu la rue a été renumérotée et on passe comme de par hasard du 9 au 13 alors que Momone vivait au 11- et en chemin on est passé devant Notre Dame.
alors de loin on aurait cru à des chants bretons et donc j’ai dit à Cyril viens on s’approche ça avait l’air rigolo. en fait ils étaient pas bretons mais ils avaient quand même l’air consanguins, tous blonds et pâles. yavait de grandes photos de foetus, un slogan choc”on n’a jamais autant tué que depuis l’abolition de la peine de mort” mais il n’y avait pas la ferveur des grévistes. pour tout vous dire, ça sentait même pas la merguez et personne ne portait de ticheurte avec la photo du Che.déjà c’était décevant. mais alors quand on a compris qu’ils chantaient des chansons sur les entrailles et le génocide des bébés. alors bon je pouvais rien faire pour les choquer, l’amoureuse n’étant pas à mes côtés, on est donc parti/e-s.
sinon ya eu cette soirée pour thanksgiving, que pour l’organiser j’avais fait un fichier excel avec les plats pour savoir qui mangeait et qui cuisinait. hm. alors entre ça et les soirées piscine 2 fois par semaine, je vous assure, je me sens femme active en ce moment.