Ils l’ont fait
Friday, August 1st, 2008Vraiment ici vous n’imaginez pas a quel point ils sont sans limite (quoique je me demande si la Californie fait partie des etats ou la sodomie est interdite). La par exemple telle que je vous ecris, dans un Starbucks (a Montreal j’avais encore le choix du coup je n’y allais pas si souvent), je viens de voir un couple promener leur “chien” (en dessous de 3 kilos ca merite des guillemets et des claques ces choses-la) dans … une poussette.
Je lance un pari dans maximum 4 ans on voit la meme chose en France. Chaussette prophete.
Mais le but de mon post d’aujourd’hui n’est point de denoncer la debilite indelibile des amateurs de chihuahuas. Je risquerais de deriver sur l’amour du prochain et laissez-moi vous dire qu’on n’est pas renduEs.
Non non.
Je m’en vais vous raconter ma journee de mardi. Faites-vous un cafe, je risque de m’epancher en longueur vu que bon il sest passe plus de choses en une journee qu’en un mois…
Recontextualisons : en arrivant dans ce beau pays, j’ai dit a mon chef au gros ventre que la seule chose que je demandais, c’etait plusieurs jours de suite pour aller a San Francisco. Je voulais bien faire des heures sups le soir, mais il me fallait un ouikende, un seul petit ouikende pour aller faire mon intellectuelle en terre civilisee.
Vendredi, on n’a rien fait de la journee et quelle ne fut pas notre surprise lorsque grobide nous affirma qu’il allait falloir travailler dimanche, toute la journee qui plus est. globalement je me mefie de l’autorite mais la je me suis dit qu’il devait savoir de quoi il parlait, qu’une grosse cargaison de bugs a regresser pointait probablement le bout de son nez. J’ai donc passe mon samedi a ne pas aller a San Francisco. Dimanche, j’ai du travailler en tout et pour tout 12 minutes. Lundi pareil.
C’est long une journee sur un ordinateur avec rien a faire. Je peux pas sortir Momone parce que, je le rappelle, je travaille avec des obeses qui tirent une grande fierte des rots enormes qu’ils liberent grace au coca a volonte que fournit l’entreprise. Je peux pas faire subir ces tonneaux roteurs a la belle bourgeoise.
Je suis quelqu’une de plutot calme et zen. Non vraiment. Ca fait des annees que je supporte Lise par exemple. Mais la j’avoue que j’etais quand meme bien remontee. Je ne tolerepas que quelqu’unE puisse ou pense disposer de mon temps. Ca m’irrite. Meme si je n’en fais rien de particulier, j’aime que mon temps soit a moi pour le perdre selon mes desirs. L’oisivete subie est mere de frustration quand l’oisivete volee a la productivite est un delice de tous les instants. Etre payee n’y change rien. Les 3 couillons etaient au comble du bonheur parce que bon etre payes a jouer au ping pong c’est quand meme le reve de toute une vie de con.
Mardi, je me suis reveillee avec la gorge tuuute gonflee a cause de la clim et j’ai dit merde, ca suffit, je vais pas passer une journee de plus a lire des blogs. Je prefere ne pas etre payee et me reposer un peu de leur air pourri. Me suis rendormie.
Aux alentours d’environ presque a peu pres vaguement 11h, j’ai eu la peur de ma vie. Mais vraiment. Meme la voiture avec Laurine ou les bus de Bosnie qui doublent avec zero visibilite sur des routes de montagne en plein hiver, et niveau deblayage c’est pas Montreal pis en plus ya pas de pneus neige, c’etait sympa a cote.
Ma grosse trouille donc, c’est que que ce qui m’a reveillee, c’est que mon lit tremblait. Or, je vis seule. Quelqu’unE s’etait dont introduitE chez moi et jouait a secouer mon royal double bed machin. Et quelqu’unE de rudement balaise parce que ca bougeait fort.
…
Redressee, mon cache-yeux d’avion retire (Natu*re e*t D*ecouverte, gratuit), j’ai pu me rendre compte que :
- il n’y avait personne dans ma chambre. De la, personne ne secouait mon lit
- l’ensemble de l’appartement tremblait.
Bon, pensai-je, rassuree, c’est un tremblement de terre.
Rapide analyse de la situation : je suis nue, je ne peux pas me ruer sur la terrasse (je suis au premier etage, c’est-a-dire au rez-de-chaussee), il faut donc que je me mette sous une porte.
Oui c’est parce que mon cerveau malade stocke toutes sortes d’informations dans le genre pour au cas ou ca servirait un jour. Je tiens ca de mon pere qui a 2 garages et 3 fois plus de greniers rempli de on ne sait jamais ca peut servir.
Eh ben n’empeche, cette information-ci aurait pu me sauver la vie dans un pays sans constructions parasismiques. Reste maintenant a trouver quand le nombre de fois qu’une fourmi peut porter son poids me tirera d’une situation dangereuse. Je ne desespere pas, suis en Californie apres tout, doit bien y avoir un tueur en serie feru de Qui veut gagner des millions.
Le tremblement de terre fini, j’ai repris le cours normal de mon existence jusqu’a ce que Gregoire (en lien a votre droite) m’appelle pour savoir si je voulais aller faire un tour a Hollywood. J’avais donc le choix entre rester au calme plat et aller me promener en la compagnie d’un ami normalement anormal, enfin anormal comme moi, quelqu’un avec qui je peux discuter quoi… c’est comme ca qu’il existe menant une photo de moi avec l’etoile de Celine Dion.
Voila. Princesse Gaelle dit que j’ai l’air fatiguee.
N’empeche que ce Starbucks en terrasse derriere l’orchestre de jazz, tout le monde fort satisfait de sa dose de gras sucre, c’est ce qui m’est arrive de plus humain depuis que je suis ici.