Ma prison doree
Sunday, July 20th, 2008oui je sais : qu’est-ce qu’elle a a se plaindre encore l’autre vieille chaussette ?
non mais il faut bien clarifier la situation parce que certainEs d’entre vous n’ont pas compris. non, je suis pas venue m’amuser a Los Angeles… on m’a envoyee travailler a Wood*land Hi*lls, la nuance est de taille.
travailler a Wood*la*nd H*ill*s ca veut dire le matin de 9h jusqua 18h-18h30-19h mais pas trop plus dans un grand hangar hyper cool, rempli de geeks mais le modele avec accent americain et encore plus de kilos en trop cette fois-ci. 6 jours sur 7.
et donc entre 9 et 10h par jour sans sortir vu que dehors il fait trop chaud et que de toute facon on n’a rien a y faire vu qu’ils font livrer la bouffe a midi (ca c’est rigolo, on va choisir sur des papiers et apres quand ca commence a sentir la frite un poil plus fort que d’habitude ya quelqu’un qui crie FOOD et tout le monde va chercher ses sachets numerotes), croyez-moi c’est un peu chiant.
surtout que moi j’ai gagne le bureau a cote du climatiseur, ce qui est en soi un beau condense de mon sejour ici, on pourrait croire que j’ai trouve la bonne place mais en vrai c’est plutot gros bruit et grosse chaleur vu qu’il souffle sa douce brise dans une toute autre direction.
le soir, on sort la tete completement explosee et on rentre directement. la seule occupation accessible a pied c’est le centre commercial, le Mall comme on l’appelle et ben t’as tellement plus d’energie que meme pour un Starbucks t’as du mal a trainer ta vieille carcasse jusque la parce que vas-y toi joue a G*ui*ta*r He*ro plein d’heures a la suite en cherchant un endroit bien particulier pour aller voir que le texte depasse un peu de sa boite sans relever au passage les fautes d’orthographe parce que eh oh ca n’a jamais empeche personne de jouer, quete dans l’oscurite avec pour seul indice les consignes de “Se*rgio, Q*A (l*oc) te*ster” de son etat dans le bug#21485, et que c’est pas pour dire mais ca se voit un peu que l’anglais ne suit pas toujours sans parler des copier-collers hasardeux qui tenvoient totalement a l’autre bout du jeu que croyez-moi c’est a peu pres l’autre bout du monde, ben ya un moment ou t’en as un peu marre.
ajoutons a cela une autriche sur-motivee pour obtenir un contrat de longue duree et qui fait tout pour que ca se voie en engloutissant par exemple sa viande du midi en une toute petite demie-heure avant de se remettre au boulot directement et un chef qui a exactement le haut du visage d’Ewan McGregor, que je me demande toujours s’il va sortir une tronconneuse ou de l’heroine, c’est destabilisant.
ya eu un moment ou j’ai eu envie de leur arracher la tete a tous et de les mettre sur des guitares en plastique. un peu a la Attila oui voila.
et c’est la que mon boss ma ‘explique que ca suffit mes conneries de vieille institutrice fan de Bernard Pivot, que la grammaire et l’orthographe francaise c’est totalement surfait, que d’ailleurs on se demande pourquoi on parle pas anglais partout. tout ca parce que ca me choque de voir comment une mauvaise traduction detruit le texte original qui est souvent assez marrant. ouais je sais on dirait un debut de conscience professionnelle mais ne vous inquietez pas, aye j’ai compris, je m’occupe plus de tout ca. meme si glisse ta main le long du manche ca a une legere connotation, tant pis.
je lui ai dit a mon superieur avec mon bel anglais plein de restes de listes de vocabulaire ingurgitees en prepa, admirez la metaphore hyper couleur locale pour qu’il cpmprenne : “vous avez un scenario genial, un producteur hyper riche mais vous engagez des acteurs begues. eh ben personne va vouloir payer pour aller voir ce film-la”.
oui.