Archive for May, 2008

proximité, maternité, discrétion

Sunday, May 11th, 2008

alors que j’entends le pain se préparer -je ne suis pas devenue complètement folle, c’est la machine à pain qui fait du bruit, beaucoup de bruit- et que la tendre odeur de l’ail me titille les narines, je blogue.

bon comme ça ça fait bu-colique et que j’ai une image de citadine indécrottable à garder et que je ne veux pas la ternir par un billet à la limite du journal de TF1, sachez que je rate systématiquement mon pain. à la machine à pain, oui. ben que voulez-vous, c’est pas un blog cuisine.


pensant en tout cas à mon tomate-mozza que je ne risque pas de rater, écoutant Arte-radio, je me suis dit qu’il fallait que je donne des nouvelles à mon lectorat chéri.

je m’habitue très rapidement à mon charmant nouveau quartier et à mes nouvelles colocataires à 6 pattes. les gens se disent bonjour, se sourient, s’appellent par leurs prénoms. en plus depuis une semaine, vu que je dois écrire mon mémoire, eh ben il fait super beau. parce que les parisiens se moquent de Londres mais franchement ya pas de quoi parce que depuis que j’habite ici, et ça fait un moment, je crois que les jours où il n’a pas plu se comptent sur les doigts des deux mains. je n’exagère pas. il ne fait moche tout le temps, attation, juste une fois par jour, pendant un temps plus ou moins long.

menfin mon immeuble c’est un peu loft story… sans la piscine et Loana. c’est plutôt au niveau de l’intimité, surtout de son absence, que la comparaison se tient. Paris on croit que c’est les champs élysées mais en fait ce sont des tas de petites cours avec des immeubles tout autour avec des tas d’appartements beaucoup trop peuplés -sauf quand ils sont laissés vacants pour cause de spéculation-.

alors à ma droite il y a un très gentil voisin qui m’a passé son code de wifi. comme ça je peux vous écrire en attendant que cette pute d’Al*ice fasse son travail. il écoute tout le temps 74-75. en boucle, la fenêtre ouverte et sans exagérer on peut se serrer la main par la fenêtre de ma cuisine.

ya aussi le petit voisin du dessous. ou plutôt sa mère. avant-hier, ils se sont longtemps engueulés,elle criait très fort, il pleurait très fort. vraiment très fort, il devrait faire la starac ce petit parce qu’il braille drôlement bien. pis d’un coup il s’est mis à hurler qu’il ne l’avait pas insultée et qu’il en avait marre.

silence.

je me suis dit ah tiens elle a compris que l’ensemble de la rue du ruisseau avait envie d’appeler super nany.

naïve chaussette.

en fait, j’ai compris quelques secondes plus tard, elle avait trouvé une solution fort originale au problème de la puissance vocale de son petit quand j’ai entendu depuis la cour.

MAMAN MAMAN MAAAAAAMAAAAAN maman-maman-maman-maman MAMAN-MAMAN-MAMAN MA-man MA-man ma-MAN